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L'incontinence et le sport

Incontinence au féminin : Vous êtes sportive!

On constate une nette différence entre les non sportives et les sportives : 10% des femmes qui ne pratiquent pas de sport sont incontinentes contre 30% chez les grandes sportives. Ces 20% supplémentaires sont uniquement dûs à une pratique sportive qui ignore tout du périnée. 

Lors d'une activité sportive, on sollicite souvent les muscles abdominaux qui exercent alors une importante pression sur le périnée. C'est cette pression répétée qui peut être responsable d'un relachement du plancher pelvien et des sphincters.

Certains sports sont particulièrement néfastes au périnée : le tennis, l'aviron, le jogging, le fitness, la danse, l'équitation....

 

Le Sport...tout en féminité

Zoom sur le périnée, un ensemble de muscles à ne pas négliger...

Si le sport présente de nombreux bénéfices, il peut aussi parfois causer des petits soucis très féminins. La pratique d'un sport, qu'elle soit occasionnelle ou assidue, peut se révéler être un facteur de risque d'incontinence urinaire. En cause, le périnée, cet ensemble de muscles, qui a parfois tendance à se relacher!

Selon les sports, les muscles ne sont pas sollicités de la même façon. Le renforcement de certains muscles peut nuire à la qualité d'un groupe musculaire. C'est le cas des abdominaux et du périnée. Tous les efforts, qu'ils soient sportifs ou non, augmentent la pression abdominale et par conséquent la pression exercée sur le périnée.

En faisant du sport, mais aussi en toussant, en courant, en éclatant de rire, en portant les enfants...les abdominaux se contractent le périnée se retrouve "pressurisé"  et les femmes embarrassées...Les jeunes femmes, en particulier celles qui pratiquent certains sports trés régulièrement ou de façon intensive , sont confrontées fréquement à de légères fuites urinaires, au moment où elles s'y attendent le moins. 

 

Sports à risque de petites fuites ...

Le sport ne crée pas la fuite urinaire, mais il la révèle. Certains sports, plus que d'autres, créent des pressions verticales et augmentent la pression abdominale.

 

Les sports à haut risque :

- Athlétisme (saut, triple saut, saut de haies),

- Gymnastique (exercices au sol, barres symétriques, trampoline),

- Basket, volleyball, handball, fitness, équitation.

 

Les sports à risque moyen :

- Course à pied, ski, patinage, tennis.

 

Les sports à risque faible :

- Rameur, vélo, natation, roller, golf...

 

D'après Alain Bourcier, physiothérapeute, service d'urologie de l'hôpital Tenon, Paris

 

En Pratique :

Continuer à faire des abdominaux est possible. Néanmoins, il faut savoir éviter les "mauvais" exercices. Bannissez les mouvements où l'on gonfle le ventre comme les pédalages, les ciseaux ou même les relevés de buste trop rapides : ils entraînent une pression indésirable sur le périnée. 

Les bons exercices abdominaux s'effectuent en creusant le ventre, sur le temps de l'expiration lorsque les muscles sont en raccourcissement maximal. Ainsi, il n'y a pas appui sur le périnée et vous avez le temps de le contracter en même temps.

 

La règle d'or : verrouiller son périnée. Cet apprentissage devrait commencer dès l'enfance et se pratique lors des cours de sport.

 

Contracter son périnée pour en prendre conscience est simple : installer-vous en face d'un miroir en position assise au sol. Si vous contractez l'anus, vous voyez parfaitement que toute la zone en serrant l'anus, le vagin et l'urètre se contracte et semble remonter vers l'intérieur du corps. Tenez 10 secondes. Répétez ces exercices plusieurs fois par jour.

Avant toute inscription à une activité sportive, une visite médicale est obligatoire. Si vous avez des fuites, signalez-le à votre médecin.

Le "Stop-Pipi", qui consiste à arrêter le jet d'urines quand vous êtes aux toilettes, n'est pas recommandé comme exercice de rééducation. Il peut permettre de localiser le périnée mais à la longue, il entraîne une rétention partielle d'urines dans la vessie et contribue à l'apparition de cystites. Par ailleurs, cela "desapprend" à la vessie son bon fonctionnement.