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Ce que pense nos clients

L'incontinence

Il existe 5 types principaux d'incontinence urinaire :

L’incontinence urinaire fonctionnelle

Elle est liée à des pathologies qui peuvent altérer la mobilité ou le contrôle neurologique.

Cela se traduit par une incapacité à se déplacer aux toilettes ou par un oubli.

 

L’incontinence urinaire d'effort

Elle est généralement liée à un affaiblissement des muscles du plancher pelvien.

Cela se traduit par l’apparition de petites gouttes à la suite d’un effort physique comme tousser, éternuer, rire, faire de l'exercice ou soulever un objet lourd.

 

L’incontinence urinaire par regorgement

Elle est souvent due à une obstruction mécanique, comme une rétention fécale, un grossissement de la prostate, un problème nerveux ou une anormalité de l’urètre.

Cela se traduit par des envies fréquentes associées à des faibles jets d’urines souvent suivis de gouttes post mictionnelles appelées « gouttes retardataires ».

 

L’incontinence urinaire par impériosité

C’est la plus fréquente chez le sujet âgé.

Elle est due à des contractions anormales de la vessie. 

Cela aboutit à des fuites urinaires accompagnées par une envie soudaine et irrépressible d’uriner ne pouvant pas être retenue. Elle est souvent associée à une augmentation anormale du nombre de mictions diurnes et/ ou nocturnes.

 

Des profils variés

L’incontinence urinaire peut survenir à tout âge, aussi bien chez l’homme que chez la femme. 

Elle prédomine cependant chez la femme de plus de 60 ans.

 

 

Tout savoir sur l'incontinence

La vessie se remplit continuellement de l’urine sécrétée par les reins : elle se laisse distendre et des capteurs, situés dans les parois, informent le cerveau en permanence.

C’est en adaptant la fermeture des sphincters que le cerveau va autoriser ou non la miction.

Ainsi, lorsque nous décidons d’uriner, la vessie se contracte et simultanément, le col de la vessie s’ouvre largement et les sphincters de l’urètre se relâchent.

Une fois l’urètre ouvert, l’urine s’écoule facilement avec un bon jet (au débit supérieur à 15 ml par seconde) et la vessie se vide complètement (entre 200 et 600 ml d’urine sont évacués à chaque miction).

En 24 heures, nous effectuons 2 à 6 mictions, avec une spécificité pour la personne âgée : l’inversion du cycle mictionnel.

Chez un sujet jeune, la sécrétion d’urine se répartit en 2/3 le jour et 1/3 la nuit, au lieu d’1/3 le jour et 2/3 la nuit chez un sujet âgé… pour qui il est donc physiologique de satisfaire une miction la nuit.

 

Shéma de l'appareil urinaire

appareil urinaire

 

·         Qu’est-ce que l’incontinence ?

D’après l’International Continence Society (ICS), l’incontinence est « une affection qui se traduit par la perte manifeste et involontaire d’urine et/ou de matières fécales, et qui conduit à des problèmes sociaux et/ou hygiéniques ».

A noter : Seuls 20% des incontinents urinaires sont incontinents fécaux.

 

·         Les formes cliniques de l’incontinence urinaire :

o    L’incontinence urinaire d’effort

Elle se caractérise par une faiblesse des muscles du périnée et du sphincter urinaire qui maintiennent fermée la vessie et empêchent naturellement les écoulements d’urine. Lorsque ces muscles ne peuvent plus assurer leur fonction, une augmentation de la pression abdominale, consécutive à des efforts soudains (toux, éternuement, éclat de rire, exercice physique), occasionne des fuites non précédées d’un besoin d’uriner. Le volume de ces fuites est léger. Ce type d’incontinence est le plus fréquent chez les femmes, indépendamment de leur âge.

 

o    L’incontinence urinaire par impériosité, ou « urgenturie »

Elle se manifeste par un besoin soudain, urgent et irrépressible d’uriner, suivi d’une perte d’urine. La vessie se contracte trop tôt et sans raison ; cela provoque des envies d’uriner très handicapantes qui se manifestent n’importe quand. Ces fuites urinaires sont inondantes.

 

o    L’incontinence urinaire mixte

Elle se présente comme l’association d’une incontinence d’effort et d’une incontinence par urgenturie. Le volume de ces fuites urinaires varie d’un individu à l’autre.

 

o    L’incontinence urinaire par regorgement

Elle est due à une perturbation de la fonction d’évacuation de la vessie qui engendre un trop plein. Le muscle vésical s’affaiblit, entraînant des fuites permanentes d’urine par gouttes.

 

o    L’incontinence urinaire fonctionnelle

Il s’agit de la forme d’incontinence la plus communément rencontrée, mais la moins efficacement traitée car ses causes sont souvent mal identifiées. Elle est due à un défaut de maîtrise de son environnement. L’équilibre vésico-sphinctérien est correct, le bilan urodynamique est normal… C’est la dépendance (psychique et/ou physique) de la personne qui est responsable de mictions survenant dans des lieux inappropriés.

L’incontinence urinaire fonctionnelle est en fait liée à des difficultés de locomotion, communication (aphasie, incapacité à sonner pour solliciter de l’aide), manipulation (apraxie…), à des troubles d’ordre psychique (perte de mémoire, désorientation…), à l’inaccessibilité des lieux d’aisance (portes trop étroites pour laisser passer un fauteuil roulant…), à une mauvaise répartition des apports hydriques dans la journée, etc. Pour ces personnes, il suffit souvent de prévoir de petits ajustements pratiques (comme placer à portée de main un bassin, réaménager la prise des boissons…) pour que cette incontinence, qui n’en est pas vraiment une, soit résolue.

 

·         Qui souffre d’incontinence ?

En 2008, la France comptait plus de 5 millions de personnes incontinentes, soit 8% de la population totale. On pense souvent que l’incontinence est un trouble du 3ème voire du 4ème âge, or les 3/4 des personnes atteintes ont moins de 65 ans.

Le marché compte 2/3 de femmes pour 1/3 d’hommes. Selon la Haute Autorité de Santé, l'incontinence urinaire est un problème de santé publique en raison de sa fréquence et de son coût.

Par rapport à d’autres pathologies, l’incontinence a ceci de particulier qu’elle touche directement à l’intimité de la personne

Vécues comme une régression, les fuites urinaires provoquent un sentiment de honte et de culpabilité, lié à l’incapacité de contrôler son corps. S’en suit généralement une profonde perte de confiance en soi pouvant conduire au repli sur soi-même, voire au rejet social. Avouer son incontinence, à ses proches ou aux soignants, demande un effort sur soi considérable. La personne incontinente a donc vraiment besoin de se sentir en sécurité, d’être entendue sans jamais être jugée.

Ceux qui lui viennent en aide, qu’ils soient issus du cercle familial ou du corps médical, doivent par conséquent trouver la juste mesure pour dédramatiser des situations souvent délicates. L’enjeu est d’apporter des informations utiles et des solutions palliatives efficaces, sans minimiser la souffrance.

Les efforts de communication restent à poursuivre pour lever le tabou, même si en institution le temps est souvent compté et manque pour multiplier les moments d’échanges avec les résidents/patients, leurs familles et entre membres de l’équipe soignante. Doit aussi être considérée l’importance de la formation continue du personnel, tant au niveau de son savoir-faire que de son savoir-être. La prise en charge de l’incontinence étant bien plus que le seul changement d’une protection…